Réseau Cotepatière / Cocalière puis entrée naturelle de l’évent de Peyrejal (07)
TPST : 2h30
Troisième jour de spéléo en Ardèche. On a prévu un truc tranquille, une rando souterraine, pas besoin de baudrier, ni même de combi, et c’est à deux pas de la cavité de la veille.
Sorties du mercredi 16 avril 2022 Participant.es : Bertrand, Emilie TPST : 30-45 minutes pour Geodan, 4h pour Peyrejal
Jean-Jacques nous avait parlé d’une cavité découverte par le MASC juste en-dessous de l’entrée de Rochas, où ils avaient trouvé de nombreux ossements d’ours (il n’y en a malheureusement plus car la grotte a été ensuite pillée).
Le week-end du 9 et 10 avril, il a été organisé un stage par le CDS 38. Le but du stage était de familiariser les participants aux geste de premiers secours en milieux isolés (spéléologie, canyon, sport de pleine nature) . Je suis arrivé vendredi soir dans un petit village sympathique au-dessus de Grenoble, à Saint Laurent du Pont, dans le massif de la chartreuse.
Samedi 3 avril nous nous sommes retrouvés au parking du pont du Robinet à Donzère pour une journée découverte de notre activité. Participation à cette sortie 21personnes de Donzère dont Madame la Maire et des membres du Conseil Municipal. Pour l’encadrement il y avait 12 membres du club spéléo de Montélimar, le M.A.S.C, dont certains membres fréquentent ce site depuis plus de 50 ans. Une publication d’un inventaire des cavités a été éditée il y a une douzaine d’années. La cavité choisie pour cette journée a été la Baume des Anges. Les personnes furent réparties en petits groupes encadrés chacun par deux membres du club. Les visites se sont bien passées et tout le monde a été très content de cette visite peu ordinaire et surtout bien organisée par la Vice-Présidente du M.A.S.C qui habite Donzère. Cette journée s’est déroulée dans une bonne ambiance malgré le froid extérieur et s’est terminée par un casse-croute tiré du sac chez les parents de notre vice-Présidente.
Sauter, est-ce tomber ? Sauter dans l’eau, est-ce une chute ? Un grand nombre de questions philosophiques se bousculent dans ma tête à l’issue de ce premier canyon mouillé (j’avais déjà fait deux canyons secs), mais je vais, lecteur, t’en épargner l’énumération. Qu’il te suffise de savoir que j’ai passé une excellente journée avec ce petit groupe. J’ai adoré cette expérience en pleine nature, j’avais vraiment envie du contact avec l’eau. Je savais que le canyoning m’obligerait à dépasser mes limites et notamment ma peur de la chute. Bizarrement je me faisais une grosse idée du fait de sauter dans beaucoup d’eau mais c’est plutôt le fait de sauter dans pas beaucoup d’eau parfois qui m’a impressionnée le plus. J’adore les descentes en rappel dans l’eau ! J’ai hâte de renouveler l’expérience, même si je sais que ça sera sûrement beaucoup plus engagé que ce canyon idéal pour une initiation. Merci beaucoup à Ludwig pour cette proposition, pour son accompagnement toujours au top avec ses blagues alakon et sa réelle gentillesse.
Charlotte :
Premier canyon de l’année, dans la Drôme. Un canyon que je connais déjà mais que je suis ravie de refaire. De plus, c’est l’occasion d’inaugurer ma nouvelle combinaison néoprène, acheté spécialement pour les futurs canyons de la saison. Le but de la journée, est surtout d’initier et apprendre les règles de sécurité pour ceux qui n’en ont jamais fait. Le temps est gris, mais chaud. On est tous en forme et heureux de mettre nos fesses dans l’eau glacée de 4C° mais aussi de sauté de plusieurs mètres de haut (apparemment, on est mazo au MASC). Mais la journée reste quand même magnifique et j’attend avec impatience les autres canyons…
Arnaud :
Nous partons sur la marche d’approche d’une trentaine de minutes où heureusement nous avons pas mis notre néoprène que nous mettons arrivés les pieds dans une petite rivière. Nous entamons le canyon tranquillement jusqu’au premier saut, très amusant mais un peu froid à la tête. Nous continuons et passons un rappel sans difficultés. Nous arrivons au moment crucial, le toboggan de 10 mètres que je teste au second passage puisque la première fois je choisis le saut. En résumé, une très bonne initiation avec de bonnes sensations, je veux refaire du canyoning !
Ludwig :
1er canyon de la saison 2022. Plaisir de faire partager ce petit canyon du Vaucluse situé dans la Drôme. Toujours en eau de 20° à 10°. Pour nous c’était 10°…. Pas mal de bloc ont bougé cet hiver, quelques vasques ont perdu un peu de hauteur d’eau sauf la C11 ou nous nous sommes fait plaisir. Nous étions tout seul et l’eau était d’un très joli bleu. On a une bonne base pour mouiller les combi quand on veut.
Sébastien :
Après presque 2h de route et de longues conversations avec Shasha et Arnaud, nous sommes arrivés dans un endroit magnifique. Puis petite randonnée en petite tenue pour voyager léger, la arrive le moment compliqué… mettre sa combinaison néoprène. Ensuite c’est parti pour un baptême de canyoning, un retour en enfance et la joie de faire du toboggan et des sauts dans une eau froid, dur dur car je suis frileux mais les sensations étaient intense. L’aventure continue pour arriver à ce fameux saut de 11m, j’avais vraiment envie de le faire… pour le 1er saut en mode toboggan, pour tâter le terrain et la l’envie de faire le plein de sensations donc c’est partit pour le faire en sautant cette fois ci. Je ne regrette pas de l’avoir fait même si j’ai pris un sacré plat qui m’a sonné 🙂 Au moins mon dentiste va être content de me voir . Une journée incroyable, une équipe de choc cela fait vraiment du bien… à bientôt pour de nouvelles aventures
Le jeter de matos dans le coffreDans le vert, derrière le VentouxOpération bonbons gratuits dans le coffre….
Encore un samedi matin sans grasse mat. Rdv à 8h30 à Dieulefit pour prendre la route du Gard, direction l’Aven du Camelié.
« C’est à une demi-heure d’ici. J’y suis dans dix minutes. »
(Harvey Keitel dans Pulp Fiction)
Un groupe du MASC s’y est rendu y a pas si longtemps avec à la clef une expérience CO2 à faire sortir les renards. On tente notre chance quand même, avec pour objectif de se rendre au réseau inférieur à la réputation de « mange-genoux ».
A l’arrivée sur place, première surprise, on n’est pas tout seuls ! Un groupe de l’EDS 34 est déjà sur le pont. Le temps de dire bonjour, de se changer et d’engloutir la « difficile » marche d’approche à plat de 3 min et tout ce petit monde se retrouve à l’entrée de cette doline si caractéristique.
Le lieu est une classique locale parfaite pour les initiations et fréquentée par des pros. Du coup une multitude de broches constelle les parois et facilite un équipement multi groupes. Pour notre part c’est Emilie qui s’y colle. A l’entrée on prend la voie de gauche mais rapidement le goulet d’étranglement réunit tout le monde avant le 1er puits. Embouteillage d’humains au milieu des champs ! Bref ça tâtonne et ça mousquetonne de la corde à tous les étages.
Rebelotte au niveau du toboggan qui suit, un peu d’attente mais l’EDS nous laisse passer devant et nous arrivons rapidement au P22. C’est là que la dernière fois le CO2 avait commencé à faire son effet. Mais là tout va bien, ça respire le bon air calcaire. Emi… mimi… milie équipe ce puits comme une cheffe tout en gérant au poil la longueur de corde. Un simple point au fractio suffira pour cette fois car arrivés en bas, bah… y a pas de rab du tout.
On promène un peu dans ces jolies galeries sans oublier de prendre la pose, et de répondre aux exigences de notre réalisateur-youtubeur dénommé « Bébert, le verre de terre ». Avant tout mouvement dans un puits ou un passage clé, il faut attendre le signal et vérifier qu’on a bien suivi le scénario. Parfois j’oublie mon texte et on doit refaire la scène… Alex: C’est quoi le texte déjà dans une descente de puits ?
Silence sur le plateau, lumière et…. Action ! Nous continuons nos divagations et atteignons un joli boyau de 4 pattes puis le P6. De même que pour les puits précédents, Bébert équipe au poil car la corde fait pile ce qu’il faut. S’en suit un peu de marche, un passage bas, un peu de marche, de vidéo, puis le fameux laminoir au plafond si bas… Alors que l’instant d’avant et d’après les plafonds du « Métro » sont aussi hauts que les étoiles.
Nous voilà vite arrivés au bout des grandes galeries. Nous pique-niquerons devant un bestiaire de sculptures de glaise. Les réalisations sont belles et diversifiées mais comme toujours il y beaucoup de bip….
« On n’est pas bien là ? Paisibles, à la fraîche, décontractés du gland. .. «
Les Valseuses…
Comme il est encore tôt et que le CO2 n’est pas au rendez-vous, nous prenons la direction du P12 qui donne accès au réseau inférieur. Ce n’est pas vraiment un puits mais plutôt une longue série d’étroitures verticales. Il nous reste une petite corde d’escalade qui nous permettra de descendre tranquillou en sécurité au descendeur. Mais bon, vu que ça frotte de partout, cette corde est juste symbolique.
En bas, une petite galerie nous permet de respirer un instant avant d’entamer le ramping/4 pattes. La légende disait que c’était du cailloux casse-genoux mais en fait ça va. C’est plutôt tapissé d’une glaise sèche/humide qui colle/glisse. Et y en a partout.
« J’ai les mains faites pour l’or, et elles sont dans la merde ! »
(Al Pacino dans Scarface)
Nous sommes dans les petits boyaux du fin fond de la terre. Les passages s’enchaînent en ramping puis 4 pattes puis ramping puis pieds devant à la descente suivi d’un 1/2 tour difficile pour remettre la tête devant, puis ramping puis un ptit bout de méandre et après, ça descend à droite. A cet endroit je fais une flèche de glaise pour indiquer le retour, je sais que ça devient vite labyrinthique ici. On poursuit et on descend en se posant la question de la remontée tout de même…
« La vie c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. » Forrest Gump
A un moment Emilie nous dit qu’il y a de l’eau, que le passage est bas et étroit… Bref c’est là qu’on s’arrêtera sans avoir vu la rivière tant espérée. Emilie est un peu déçue mais Bébert et moi n’étions pas trop motivés par cette voûte mouillante étroite. On ne rejouera pas la scène de Die Hard avec le briquet dans les conduits de ventilation : « Viens m’voir à Los Angeles, on passera Noël en famille, on fera la fête ! Mais non… au lieu de ça, il faut que je sois dans une PUTAIN de conduite d’aération… « (Bruce Willis dans Die Hard)
On prend donc le chemin du retour. Les boyaux se font vite, mais il reste 12 m d’étroitures verticales à remonter !! Et là… on va souffrir un peu tout de même. J ‘n’aime pas dénoncer mais Emilie en a quand même bien chié… Faut dire que les passages ne sont pas faciles, quand tu ne peux pas plier les genoux, bah… t’as du mal à remonter plus de 20 cm à la fois et ça sur 12m….
« Maintenant, je sais ce qu’éprouve un lapin dans son terrier «
(Bruce Willis dans Die Hard)
Après… et bien… un peu d’attente au pied du P6 car un troisième groupe s’est incrusté dans la grotte et descend à douze…
Il y a désormais foisons de corde dans tous les puits. Et pour moi qui déséquipe et bien… c’est un véritable Mikado de cordes et mousquetons à chaque relais. Ça tricote, ça détricote… Le P22 se remonte assez vite. Puis au pied du toboggan Milie prend sur la droite pour aller voir d’où vient cette eau qui ruisselle. Après une bien jolie galerie nous arrivons à une belle et profonde baignoire aux eaux vert émeraude.
Emilie tentera de nous convaincre de faire trempette, mais bon… elle est fraîche et dehors il ne fait pas si chaud. La prochaine fois…
Il ne nous reste plus qu’à remonter à la surface et envoyer le clap de fin.
Aujourd’hui c’est formation corde avec Patrice Fialon, départ 6h du mat pour Saint Jean en Royans, ça pique un peu. Au passage je récupère Fanny a Montélimar, nous devons tous nous retrouver pour 8h30 sur le parking de la poste … Arrivés sur place nous retrouvons Patrice, Sébastien et Arnaud, Rita étant bloquée du dos ne pourra malheureusement pas faire partie des nôtre, mais ce n’est que partie remise 😉.
Nous partons rejoindre une petite falaise en bord de route à quelques minutes de nôtre point de rencontre … Patrice nous explique en gros le déroulement de la journée en fonction de nos besoins, il équipe une première partie simple avec 3 différentes cordes pour faire la différence en descente. Après quelques descentes il fait faim et ça tombe bien c’est l’heure de nous restaurer, la femme de Patrice nous rejoint avec leurs enfants et nous savourons nôtre picnic un peu plus bas en bord de falaise,au soleil ☀️, ça fait du bien. Le temps de remonter Patrice équipe une autre partie de la falaise avec des fractios, des devs et des mains courantes, le tout assez technique quand même.
Arnaud est le premier a s’élancer et il dévore le parcours avec aisance , normal, plus jeune plus souple et plus grand 😉🤣. Quand à nous c’est une autre paire de manches, les fractios ne nous aiment pas, Patrice nous observe et nous donne divers conseils et techniques, nous reprends sur nos erreurs. Sébastien se débrouille bien, il développe des techniques propres à lui pour se sortir de certaines situations 😁 Fanny à l’air assez à l’aise sur certaines parties, du moins c’est ce que je pense car a un moment elle s’est retrouvée à l’horizontale et presque a l’envers durant un cours Instant 😁. Et moi bien sûr je laisse ma pédale sur une main courante, encore une erreur à corriger.
Avant de déséquiper Patrice nous montre avec Arnaud comme cobaye une technique pour redescendre quelqu’un qui est bloqué suite à un malaise ou autre, ça à l’air simple, mais ça ne l’est pas tant que ça. La fin de cette formation approche, je déséquipe une partie du parcours et bien sûr j’en bave un peu.
Nous aidons Patrice à démêler et enrouler les cordes et ranger le matériel, nous nous arrêtons chez Patrice qui nous à gentiment invité à boire un coup 😉.
Voilà la journée était super, Patrice est très gentil et à l’écoute, très pédagogue . Nous rentrons tranquillement chez nous, je dépose Fanny qui a l’air exténuée, j’arrive vers 20h30 exténué moi aussi.
Cette journée fût très instructive et intéressante, a refaire.
Compte rendu de la grotte du serpent dimanche 13 mars 2022
Participants :
Alex
Philippe
Arnaud
Rita
Séléne
Minou
Leila
Ludwig
Jojo
TPSP : 6 heures
Miracle, nous sommes à l’heure… En même pas 5 minutes, toutes les voitures sont au point de rendez-vous et nous partons en convoi vers le virage en épingle mentionné dans les recommandations de JJA.
3ème visite au Marco Polo, avec pour objectif cette fois d’aller se frotter au « méandre des Sassenageois ». Ce méandre se trouve au fond des puits d’entrée à -95 m, est long de 580 m, et a une réputation pas des plus engageantes.