La dernière : avez-vous déjà fait du canyoning… souterrain ?

  • Cavité : Le Scialet du Brudour.
  • TPST : 6h
  • Participant MASC :
    • Leila D,
    • Charlotte L

La veille aillant fait une réunion productive, mais également remplie de blagues salaces et de rire, je me suis couchée assez tard alors que le lendemain prévoyait d’être assez intense.

Je me lève donc à 6h du matin, la tête dans le pâté, et m’active rapidement car en plus de m’être couché tard, je n’ai rien préparé. Parfait. Je m’habille directement en baby polaire que Jean-Jacques m’a gentiment prêté afin de combattre le froid.

Je décolle à 7h02, direction Romans-sur-Isère pour récupérer Fred. Une fois le colis dans la voiture, nous poursuivons notre route jusqu’au point de rendez-vous qui s’avère être la poste de St-Jean-en-Royans. Nous prenons 2 voitures, et partons direction Font d’Urles.

La route est tout simplement magnifique, la vue vaut le détour. Plus nous montons, et plus la neige est présente. Et j’adore les paysages enneigés.

Nous arrivons sur un petit parking, où nous avons bien 20 cm de neige, et j’ai une remarque intéressante de Isa : comment je vais aller faire pipi avec mon baby polaire qui est une combinaison ? Ouais, je voulais gagné du temps, le résultat est que je me trouve au milieu des bois en débardeur et cul nu (désolée pour ces précisions de qualité). Pourquoi je me retrouve toujours dans des situations saugrenue ?

Bon bref, je n’en suis pas morte, et je pars enfiler ma superbe combinaison trop belle offerte par mes papas noël préférés. Petit Tips pour mes copains spéléo, je sais pas si vous le savez, mais il ne faut pas mettre son matos métallique dans la neige : ça gèle instantanément et reste donc bloqué jusqu’à source de chaleur, ou en forçant comme un âne !

Après cette préparation des plus pratique, nous enfilons nos bottes et partons à travers le bois rejoindre l’entrée de la cavité. Autre chose à savoir, les bottes de pluies glissent fort dans la neige. Oui, on se doute, j’ai encore pris plusieurs gamelles ! Lol.

Apparemment, la montagne sur laquelle nous nous trouvons est un véritable gruyère, plusieurs entrées ci trouvent. Patrice nous explique que la cavités où nous allons peut être, au mieux, juste dérangeant pour quelques heures ou, au pire, dangereuse suivant où l’on se trouve en cas de crue ou fonte des neiges, car un siphon peut se former rapidement et bloquer la route du retour, ou alors, ajouter le risque qu’on peut se noyer (parfait). C’est pour cela qu’à l’heure d’aujourd’hui, un câble TPS, pour contacter la surface, est tiré à travers les méandres, avec des instructions dans un bidon. Chouette !

Nous arrivons à l’entrée, est celle-ci est sublime : une belle entrée de puits avec des concrétions de glace. Patrice part équiper en double, et nous partons tous un à un. Je file la dernière accompagné de Gauthier. Le puits est très froid, et verglacé sur quelques endroits, ce qui rend un peu plus difficile la descente.

On pose les pieds au sol, et c’est là que la magie va commencé. On rampe. Beaucoup. La plus part du temps dans des flaques (Vercors : froid et humide, j’ai bien compris). On rencontre 2 autres puits. On progresse à travers les concrétions, aussi magnifique les unes que les autres, avec des mains courantes pour la plus part du temps. On escalade plusieurs gours assez profond, avec une eau transparentes.

A un moment, on entend la rivière souterraine, juste là, sous nos pieds. On avance encore, descendons un petit puits, et tombons sur la dites rivière. C’est extraordinairement beau. Les concrétions se multiplient, l’eau est transparente et se faufile à travers le calcaire d’une couleur blanche, le plafond est haut. Nous avançons les pieds dans l’eau, avec le bruits intense de l’écho de celle-ci qui court. C’est le même principe que nos sorties canyoning, à quelques détails près. Là, nos descentes en rappel ne sont pas avec un 8 mais avec le descendeur, et la végétation que nous trouvons à la surface est ici dessinées par le calcaire.

Petite pause repas à côté, sur un endroit en hauteur et au sec. Et nous repartons rejoindre la salle des ténèbres ; une des grandes salles de la cavité. Pour l’atteindre, il faut donc passer le fameux siphon, aujourd’hui vide.

Quelques panneaux de préventions, avec des marques de niveau des crues connues, et nous tombons sur un petit lac, d’une profondeur d’environs 1,50 m je dirais, que nous devons contourner sur la paroi à l’aide d’un main courante.

Apparemment, le niveau d’eau est bas d’après Patrice, mais pour moi, ça me semble déjà haut. J’ai du mal à me dire que ça peut monter encore plus. Et pourtant, c’est ici qu’il est le plus haut et qui rejoins le plafond.

On se longe et c’est partie pour faire le balancier. Alban dérape, se mouille les fesses. Perso, je suis déjà trempée, donc au pire, si je glisse j’aurais pas grand chose. Nous somme tous passé, arrivons sur une trémies, renforcé par Patrice quelques années auparavant, et arrivons sur la grande salle. IMMENSE, aussi grande que celle de la grotte des Calles. Et elle aussi, avec un sol irréguliers issues de l’éboulement du plafond.

Si nous continuons, apparemment nous tomberons sur une salle encore plus grande, mais l’heure tourne, et il faut rentré. Ce sera une prochaine fois.

Nous prenons le même chemin qu’à l’allée, mais celui-ci me parait beaucoup moins long et difficile. Arrivé au puits de l’entrée nous appréhendons le froid. Et effectivement, lors de la remonté, nous avons mal aux doigts. Je choppe le sac avec les clés de voiture, et ni une ni deux, dès que mes pieds touche le sol enneigé, je file à la voiture. Je mets du temps, car je glisse, j’ai les jambes douloureuses (fragile land) et je marche avec mes bottes qui font office de lac tellement il y a de l’eau dedans.

Je me mets au sec, et mes compagnons me rejoignent un à un.

Un debrief de la sortie, un au revoir à tout le monde, et nous prenons chacun nos routes respectives pour rejoindre notre lit douillé.

J’ai rencontré des gens fabuleux lors de ces 4 jours de formation, ainsi que des lieux superbes. J’ai aussi beaucoup appris et progressé en peu de temps. Je suis reconnaissante du temps et de la patience que Patrice nous a donné. Je tiens aussi à remercier chaque membre pour leur bonne humeur et leur bienveillance.

Si vous passez par là, au plaisir de se revoir !

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