Avec Leila, nous attaquons donc notre 2ème journée de formation avec Patrice et Paco, ainsi que les mêmes copains que la dernière fois.
Rendez-vous à 8h30 à Bourg-St-Andéol. J’arrive il est 8h36, je ne trouve pas de place. Je me gare en soum soum sur l’arrêt de bus et je rejoins Patrice. Nous sonnons la cloche de départ. Cette fois-ci, nous abandonnons la structure de vallon pont d’Arc, pour descendre sous terre toute la journée ; une vraie sortie spéléo comme l’a dit patrice. Direction Bidon pour parcourir l’aven DEYSPESSE.
Nous rejoignons Leila qui nous attendait déjà sur place. On rassemble nos affaires dans sa voiture, parce que Patrice a décrété que c’était celle-ci qui était la plus pourrie et donc pourrait passer le chemin accidenté de l’entrée du puits. Lol
Arrivés à la trappe d’accès, Paco et Gauthier partent en avant pour équiper suivi de Géraldine. Nous, nous restons en haut pour préparer les kits afin d’amarrer les puits suivants. Puis je pars la première pour rattraper les autres et leur donner le premier kit.
Premier P12, descente en douceur. J’enchaine avec une étroiture et tombe sur Géraldine. Ils sont en train d’équiper le P20 qui suit. J’essaie de trouver une position plus ou moins confortable pour attendre dans ce méandre à peine plus large que mes hanches. Leila me rejoint.
C’est tout bon, Gauthier descend, suivi de Paco et Géraldine. Je me mets en oppo, entend « libre » tout en bas, et mets en place mon descendeur. Demi-clé, clé, je me délonge et paf je jette mon petit corps de fragile au-dessus du vide. Au début, je détestais faire ça, aujourd’hui : ça m’éclate.
C’est beau, c’est large, tout le monde est calme, il y a peu de bruit. Une fois les pieds au sol, je vois une lumière dans un tout petit trou à la verticale. Gauthier m’attend. Je me faufile, et tombe pied joint avec une grande disgrâce dans une flaque. Yes.
On repart et rebelote. Derrière, Patrice équipe en double avec Fred et ils nous rejoignent assez rapidement. En attendant que l’équipe de Paco finissent l’équipement du puits, Patrice nous remontre les nœuds d’amarrage. Leila arrive bien pour le nœud de 8, moi je suis une bille. Patrice nous montre donc un autre nœud, celui-ci c’est ok pour moi mais pas pour Leila. Bref, prochaine étape, P25 + Plan incliné. C’est là que les choses se compliquent. Paco et Géraldine sont donc partie équipée en premier, Fred et Patrice suivent pour équiper en double.
Le problème est que Paco n’a pas équipé comme Patrice à l’habitude de faire. Nous nous retrouvons donc avec des nœuds, des cordes qui se croisent et ce n’est pas l’idéal. Patrice essaie d’arranger les choses, je suis juste derrière lui, Fred est devant. Je suis bloquée car Fred passe au-dessus de ma corde. De plus, une des cordes est reliée avec un nœud au prochain fractio. Je pars défaire ce nœud sur la demande de patrice, et la situation a eu l’air de s’arranger. Patrice me double.
J’arrive au pied du plan incliné, où se trouve un petit gour ainsi qu’une main courante, et je file dans un méandre en face. J’arrive sur un P14 où Paco et patrice m’attendent. Qu’est-ce que c’est que ça encore ? La suite est de l’autre côté et non au fond. Patrice était partie en avant pour installer une sorte de tyrolienne justement pour faciliter la descente et pas forcer comme un âne afin de chopper l’autre côté du puits. Évidemment, j’ai commencé à descendre alors que ce système n’était pas mis en place. Je me retrouve alors en bas, à galérer. Il faut bien un exemple à ne pas faire pour les autres ! Paco me tire avec sa force légendaire, et m’évite un calvaire.
Ok merci, du coup, c’est quoi la suite ? Une oppo et des mains courantes. Chouette, je vais pouvoir améliorer tout ça ! Enfin… Là où tout le monde passe debout les jambes de chaque côté de la paroi, je passe sur le cul, les pieds sur la paroi d’en face… La spéléo en carton : le retour. Imaginer que je vienne à votre secours ainsi ? Re lol. J’ai encore pas mal de taff.
C’est là que ma combinaison m’a abandonné : les parois étant remplis de petit chou-fleur partout (et donc sous mes fesses), un d’entre eux a décidé de rentrer dans un petit trou déjà existant (le club du MASC, je vous connais, merci de garder vos commentaires de beauf : existant dans le tissu 😂) . Purée de pomme de terre, je me retrouve donc coincé là avec un truc qui m’empêche d’avancer, et me retient par l’arrière train. Je fais de mon mieux pour y échapper, mais malheureusement le chou-fleur a gagné et le petit trou s’est transformé en gouffre. Re yes. Je suis deg. RIP ma combi, je te soignerais plus tard promis.
Bref, on décide de s’arrêter manger. Pendant la pause, j’apprend que Patrice à fait tomber son kit dans un P20 en dessous de celui où il y a la tyrolienne. Il a été récupéré heureusement.
Après manger un décide de continuer un peu, et nous nous retrouvons dans la galerie rejoignant la grotte de st Marcel. C’est fabuleux !
Quelques petites explications de la part de Patrice, et on décide de diviser le groupe. Certains remontent, d’autres partent en explo et nous rattraperons par la suite. Leïla part en première, suivie de Fanny, Alban et Isabelle. Patrice fait le yoyo et passe un coup devant, un coup derrière.
La remontée se fait assez rapidement et sans aucune encombre particulière. Géraldine me suit et est très calme et bienveillante. C’est un plaisir de remonter avec elle.
Je peux utiliser la tyrolienne pour la remonter et c’est vrai que c’est plutôt cool. Après la tyrolienne, je passe un méandre et me retrouve face au gour croisé précédemment. Je dois aller en face. Je décide de sauter, mais la paroi est glissante et je me retrouve encore une fois dans une position improbables, le cul à ras de l’eau, les pieds en l’air. Merci la main courante qui m’a permis d’éviter le bain. Je m’auto-fou de ma gueule et réessaie. C’est bon, c’est passé.
Je remonte tranquillement le reste des puits, sans grande difficulté et sans trop d’attente. C’est assez fluide, même si nous avons des débutants qui découvrent les sorties sous terre pour la première fois. Ils assurent ! Je passe devant Patrice, choppe le kit qui contient les clés des voitures, et rejoint les autres à la surface. Je les entends me bénir de loin parce que j’ai les clés et donc leur source de chaleur : en haut, il caille apparemment. Perso, je suis bien, il fait 14°C ici.
Je remonte malgré la fraîcheur qui m’attend et on se change tous avec la satisfaction de se retrouver dans des vêtements secs. Chacun remonte tranquillement, mais Paco traîne un peu. Une fois le matos rangé, on le voit arrivé et nous explique que son kit s’est retrouvé en bas alors qu’il venait d’arriver en tête de puits. Eh bien, ce n’est pas le jour des kits !
Nous avons tout ranger, bu un thé chaud ramené par Géraldine (cœur sur toi), et nous avons décidé de prendre la route sans trop attendre, car la moitié du groupe habite assez loin.
CR : Charlotte
Bravo les jeunes! Les vieux comptent sur vous…pour traîner leurs kits… Je ne sais pas si vous serez un jour de grand(e)s spéléo(te)s…aussi grand(e)s qu’Alex? Mais j’ai d’ores et déjà beaucoup de plaisir à lire le récit de vos exploits.