Les 2 avens

10h20 chaud comme la braise, je récupère Florian à montelimar et on fonce à Saint remèze pour rejoindre Jean Luc, Nadine et Sébastien qui on covoituré
11h arrivé sur l’aven double
11h30 je descend équiper la 1er voie, jean Luc équipe la 2nd ! Amarrage, 1er fractios, 2nd fractio, ont descend,….. Et me*** la corde frotte ! J’installe une déviation, qui ne fait pas assez bien le travail, il faut trouver un amarrage plus haut pour mieux dévier la corde sur ma descente !
Je remonte et cherche un point, j’essaie un amarrage naturel, qui es inexistant ! Jean Luc me dit qu’il doit y avoir un point… Je le cherche encore d’ailleur ! Jean Luc remonte, trouve le point, puis le perd, puis le retrouve, puis le re perd. Ha c’est bon il l’a ! Extantion de Jean Luc Horizontal tel un gymnaste et pose la dev’! Incroyable ! Dev plein gaz !
12h30 on déjeunera au sommet de l’aven avant la descente
12h40 j’ai froid
13h00 on descend enfin, Nadine passe la première, puis Florian et moi entamons la descente, ma corde est neuve ça va tout seul, Flo ce débrouille comme un chef, met sont descendeur a l’envers mais cest trop tard il va descendre main gauche ! Ça a part l’air de le gêner ! J’en profite pour enlever la première dev’ que j’avais poser qui est obsolète. Et enfin c’est au tour de jean Luc et de Sébastien de nous rejoindre en bas du puit. On part alors explorer cette cavité, on se retrouve à ce coller de la glaise sur le casque pour faire la licorne… Sans commentaire bien sûr 😂… On attaque le laminoir, j’ai très mal au genoux et j’arrête et descide de les attendres.
15h30 retrouvailles du groupe, la prochaine fois j’achète des genouillères !
16h on remonte le puit, Nadine passe la première, je passe segond sur la 2eme corde, mince j’ai oublier Flo qui attend la corde de Nadine. Je suis déjà au fractio. Je continu et me place au bord pour l’assister oralement. Il remonte comme un pro, passe la dev’ plein gaz de Jean Luc et me rejoint, je croit qu’il a chaud ! Sébastien remonte en double avec Jean luc, je reste équiper en attendant pour assister du dessus Sébastien et prêt à redescendre pour deséquiper. Mais Jean Luc en warior enlève tout au fur et à mesure.
17h arriver de tout le monde en haut et c’était super !

Dorian

Incroyable
Chaque descente est une monté d’adrénaline et un peu de stress pour moi en tant que novice dans ce sport !!
Nous arrivons vers 11h30 a cette Aven qui a caché a travers des arbres couverts de mousse.
Dorian et Jean-Luc (Jean-Marc pour Nadine 😂) équipe en double puis remonte vers 13h pour qu’on puisse manger pour prendre des forces et entamer cette descente, Nadine emboîte la corde est commence sa descente, puis c’est au tour de Dorian et Moi et pour finir Jean-Luc et Sébastien.
Une fois tous en bas nous enlevons nos baudrier pour aller se traîner dans l’argile.
Nous empruntons un laminoir où le sol est miné de stalagmites qui vienne nous faire un massage des genoux …
Nous nous enfonçons dans cette successions de laminoirs et salles très argileuse pour finir dans une grande salle ou nous décidons de marque notre passage avec un petit chat fais par Nadine et Moi je décide d’inscrire l’annonce 2023 puis nous faisons demi tour et direction cette remonte de 15 mètres qui nous attend !
Nadine encore une fois emboîte la corde est fais sa remonte, Dorian enchaîné juste derrière puis à mon tour de remonte en ayant du mal a trouver le trou 😂 et pour finir Jean-Luc et Sébastien.

Voila pour mon premier compte rendu, en espérant en faire d’autre !

Florian

Puits St Vincent

  • Date : Samedi 26 Février 
  • Participants : Charlotte L, Geoffrey L, Florence T, Ludwig F, Nadine C, Patrick M, Franck L, Arnaud
  • TPST : 5h
  • Lieu : Puits St Vincent 


Mon réveil sonne à 8h30. Je suis complètement dans les vapes, je n’ai pas beaucoup dormi, et mon corps est douloureux. 

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SSF 07 – Goule de Foussoubie

  • Date : Samedi 27 Février 
  • Participants : Charlotte L, Rita C, Arnaud M, Ludwig F
  • TPST :7h
  • Lieu : Goule de Foussoubie 

Point de vue de Charlotte : 

7h. 

7h que nous sommes restées dans cette cavité aux parois humide. Et nous sommes rentrés les derniers, je n’imagine pas les premiers… 

Le rendez-vous est à 11h. Nous arrivons en avances et on nous demande de patienter le temps que les équipes soient faites. On mange un bout et retourne au PC. 

L’ambiance est vraiment réchauffante. On nous y accueille avec le sourire, et l’envie de nous apprendre. On n’est pas là pour savoir-faire, on est là pour faire de notre mieux et repartir avec de nouvelles compétences, et ça, tous les sauveteurs le savent. C’est vraiment agréable, j’ai l’impression d’avoir fait partie de l’équipe. 

Je suis avec Ludwig dans l’équipe 9. Chef d’équipe, Pierrot La Lune. Départ sous terre prévue à 14h. Nous devons prendre en charge l’évacuation de la civière à partir de la grande marmite jusqu’au P12. De là, nous passerons la civière à l’équipe 10, où est Rita et Arnaud. Sur la topo, la cavité à l’aire simple. 

Nous allons installer 2 tyroliennes ; 1 au-dessus du passage de Joly et 1 au-dessus des petits ressauts juste avant. Aussi, nous mettrons en place 2 balanciers, sur le petit puits avant le P12, et un sur le P12. 

Départ sous terre, 15h. L’entrée est sublime. Pas d’eau sur les premières vasques, elle a été déviée. Je stress. L’envie de bien faire, de ne rien avoir oublié, de ne pas me faire mal, de ne pas les ralentir… 

On passe quelques vasques, et on arrive donc sur le P12. Une cascade ! C’est une putain de cascade. Nous sommes dans un canyon. C’est somptueux. Je fais attention à tous mes gestes. J’essaie de ne pas écouter mes émotions et rester concentrée. 

Arrivé à Joly, l’équipe se divise pour installer tous les ateliers. Ludwig, Pierre et moi partons installer la tyrolienne. On passe le passage de Joly pour installer le répartiteur. 

De là, tout est flou dans ma tête. C’est allé très vite, mes souvenirs sont brumeux comme si c’était un rêve. Je fais des dizaines d’allers retours, monter, descendre, avancer, reculer, tendre les cordes, détendre. Je ne sais même plus pourquoi je suis remontée jusqu’en haut du P12. 

Je n’ai rien compris pour être honnête. On me dit que la civière arrive. Qu’on se rejoins au lac pour la faire passer. Mais j’arrive au passage de Joly, on me dit de finalement faire régulateur avant le P12. Je remonte et prend soin d’écouter tous ce que Jacques me dit de faire. On remonte la civière. Jacques fait contre poids. Je tiens la corde pour qu’elle glisse dans le croll de Jacques et tire de toute mes forces sur la corde de la civière pour aider la remonter. Elle pèse très lourd, je me dis qu’elle doit être trempé. 

Jacques accroche la civière à l’autre balancier, sur le P2, tout en la laissant accroché à notre balancier. Il donne du mou, tandis que pierre et Ludwig la tracte. La civière s’envole ! Elle est carrément au milieu de la cavité dans les airs. Je vois des jeux de lumières, des gens concentrés, tous dans la même énergie, l’eaux qui arrive à torrent, qui gronde dans nos oreilles. C’était vraiment incroyable vu d’en bas. Tout le monde vibre au même rythme, la civière avance sans s’arrêter. Jacques est serein à côté de moi. Je n’ai pas une place importante à ce moment-là, mais regarde chaque fais et gestes de chacun pour m’imprégner de leur savoir. 

Et puis plus rien. 

Le calme. 

La civière est passé à l’autre équipe nous avons fini notre job. L’adrénaline redescend. Je rassemble tout le matériel, et fait partie des derniers à remonter. Je suis épuisée, comme je le suis rarement. Mes bras ne m’obéissent plus, on a dû me tracter pour sortir des 2 derniers puits (la honte). 

Une guirlande lumineuse m’accueille sur la dernière escalade. C’est paisible. C’est surréaliste en fait. 

Je sors à peine du trou qu’un monsieur me demande si je suis bien Mme LEY. Je suis sonnée qu’on soit tous noté sur une liste, et qu’on attende notre sortie. 

Je pars à ma voiture me changer avec mes coéquipiers, et nous rentrons se restaurer. 

Un debrief est fait. Ils ont l’aire content du travail fournis. Je reste toujours étonnée de voir le monde qu’il faut pour évacuer une victime. On ne se rend pas compte du travail qu’il faut faire. 

J’aide à ranger du matériel, et repars chez moi avec Ludwig et Arnaud. 

Demain nous serons au Puits St Vincent. 

Je remercie Le SSF07 pour cette magnifique journée. Tout le monde a été d’une bienveillance incroyable, que dans la pédagogie et la patience. Nous avons été accueillis avec le sourire, et nous avons été directement intégré à l’équipe. Nous avons fait de belle rencontre.  

C’est marrant comme nous pouvons tisser des liens avec de parfait inconnus dans ce genre de situation. 

Et ces liens disparaissent quand nous repartons… Ainsi va la vie. 

Charlotte….

COMPTE RENDU SORTIE DU SAMEDI 18 FÉVRIER 2023 AUX POULETTES

103ème sortie :

BUT : EFFECTUER LES COUPS DE TONNERRE DE LA DERNIÈRE CHANCE AU TERMINUS

PARTICIPANTS : GÉRARD ET GHISLAINE. GILLES ET CLAIRE. PIERROT ET JANINE. JACKY ET GABY. BABA ET SYLVANE. MARCEL COURBIS. J.J AUDOUARD. JACQUES CHICA. VISITE DE SERGE AVIOTTE.

MÉTÉO : TRÈS BEAU TEMPS ! 12°/17° AU RÉVEIL ET JOURNÉE.

On dirait que l’été revient au galop après la période glaciale de ces derniers jours, mais c’est toujours l’hiver ! R/V au parking du Pouzin à 08h45. Les Soret nous covoiturent jusqu’à Bidon où nous arrivons vers 10h. Dès Viviers un intense soleil nous réchauffe, ciel bleu parfait, la journée s’annonce radieuse. Nous sommes 13 aux alentours de l’aven. Nos femmes s’installent déjà confortablement entre les voitures, cette fois-ci nous casserons la croûte en extérieur sans vent et non cachés sous les arbres ! (notre salle à manger est ravagée par les sangliers). Etant nombreux dehors on ne sait pas trop qui va se précipiter dans le trou mais les plus courageux et habitués s’engouffrent de suite, Le treuil n’étant pas installé cette fois-ci à -15, mais seulement à -5 avec Marcel aux commandes, Gilles et Gégé s’occupent de remplir les bacs, je reste à mon poste favori assis sur la planche de -7 pour guider la corde. L’évacuation des déblais s’avère assez facile, il y a le stock de cailloux des deux précédentes séances à remonter, c’est une bonne trentaine de manœuvres à effectuer en deux heures de temps. Tout se passe bien, Jacky et Baba en surface s’occupent du hissage des seaux avec Jacques Chica et J.J en soutien. A midi quinze l’affaire est terminée ! Nous déjeunons sur trois tables alignées, bien assis dans nos chaises, repas champêtre frugal arrosé, nous fêtons aussi les 72 ans du président du MASC et buvons une bonne bouteille de champagne à sa santé. Il fait tellement bon qu’on en oublierait de retourner sous terre !

A 14h30, bien repus, seuls Gégé et Gilles reprennent le travail et vont au fond pour percer les tous de mine. La ventilation est remise en route. Un long foret de 8 X 1000 est descendu pour tester l’épaisseur de roche en place. De nombreux trous sont percés dont deux qui débouchent dans un vide, Y a-t-il une suite derrière ? (on aimerait bien car sans cela, l’espoir de jonction s’envolerait) Le problème de cette séance c’est que Gérard n’a pas pu ressortir le long foret qui s’est bloqué au trois-quarts dans la manœuvre, il est donc resté en place malgré l’essai infructueux d’extraction avec une pince étau que Baba est allé chercher chez lui, du coup les mines n’ont pas pu être chargées. Dommage, il faudra revenir d’urgence en semaine avec un groupe et la ventilation (mercredi sans doute ?) TPST 5H Visite de Serge Aviotte en fin de journée. On se sépare tous vers 17h. En tout cas ces retrouvailles entre copains sont très sympathiques.

Pierrot

Vivement que le moral revienne !

Formation débutant – TROU DU CHAT

  • Date : Samedi 18 Février 
  • Participants : Charlotte L, Rita C, Arnaud M, Dorian M, Constance L, Nadine C, Eric S, Daniel M, Florence T
  • TPST : 5h30
  • Lieu : Trou du Chat 

Le rendez-vous étant à 9h30 sur place le samedi, au dernier moment je prends mon van pour dormir sur place avec Rita et Arnaud. 

Le matin même, nous voyons tout le monde arriver à 9h00. Il faudra que je prenne 5 min pour leur expliquer que moi je suis sans cesse en retard et que l’avance de 30 min ne m’arrange pas !! 

Donc je les accueille en faisant ma vaisselle de la veille, et je m’active pour accompagner Arnaud équiper pendant que tous nos débutants font révisions de nœud et des gestes de sécu avec Rita. 

Le but de la journée est de « finir » leur formation, et donc de faire une dernière sortie avant que JJA valide notre boulot. Pour moi, avec les différentes journées auxquelles ils ont participé, ils sont parfaitement capables de se débrouiller. Donc je pars dans l’idée que ne m’occupe pas d’eux. S’ils ont besoin d’aide, nous ne sommes pas très loin et nous gardons un œil sur eux, mais je ne leur indiquerais pas quoi faire. S’ils se retrouvent dans des positions inconfortables, ou s’emmêlent les pinceaux, je leur demande de rester en sécurité mais de réfléchir d’eux même. Ils savent faire. A mes eux, c’est quand on est dans la merde, qu’on apprend le mieux. Faites des erreurs, et justement, retrouvez-vous dans emmêlé dans la corde ! Tant que vous me trouvez une solution en restant accroché aux cordes. 

Donc nous descendons à 10h sous terre avec Arnaud, et les débutant nous rejoignent à 11h. Ce qui fait que nous étions quasiment au fond quand ils arrivent à nous. Pas de bouchons, ni d’attente. 

Nous touchons le fond à 12h, et prenons le temps de manger. 

A 13h, on décide de remonter. Nadine part devant moi. Nous sortons vers avant 14h, et attendons Florence. Ne la voyant pas arriver, Dorian et moi repartons sous terre voir où ils en sont. Elle remonte à son rythme. Vers 15h30, nous sommes tous dehors sous le soleil. 

Je suis ravie, car je les ai balancé dans le puits de 40m de profondeur, et personne n’a eu besoin d’aide. Ils se sont tous gérés et en sécurité. 

Pour finir cette journée en beauté, nous avons décidé de prendre un dernier verre à fontaine de Vaucluse. Encore merci à Nicolas pour sa tournée fois 2 !! 

C’est avec une glace gigantesque que je fini la journée, et rentre tranquillement à ma petite maison… 

Charlotte

Plantation de Spit à la BDA

  • Date : Jeudi 16 Février 2023
  • Participants : Jean-Luc P, Jean-Jacques A, Charlotte L
  • TPST : 3h
  • Lieu : Baume des Anges 

Nous nous donnons rendez-vous au petit parking juste avant le pont du Robinet à 14h00. Comme à mon habitude, je suis la dernière arrivée, car mon cerveau n’arrive pas à calculer les minutes correctement. 

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Peyrejal : et encore une madeleine, une !

Sortie du 05/02/23

Quand on avance en âge, on apprécie les madeleines, ces moments privilégiés où l’on retrouve le
« temps perdu » et les saveurs de sa jeunesse. Je n’ai donc pas hésité une seconde à rejoindre
Bertrand et Emilie, ainsi qu’Arnaud, benjamin du Club mais déjà bien aguerri, sur le parking de
l’aven de la Cocalière. Ils ont visiblement bien supporté le bivouac « hivernal» pour lequel j’avais
botté en touche, à tort probablement : La température est toujours restée largement positive en cours
de nuit et lorsque j’arrive, le soleil inonde la clairière abritant leur campement alors que le mistral
épargne miraculeusement ce coin d’Ardèche méridionale.
Sitôt l’équipement spéléo et ciné réparti dans les kits, nous prenons le chemin de l’entrée artificielle
du réseau de la Cocalière. Nous voici bientôt sur les lieux, devant une grille de bon aloi ayant
remplacé avantageusement la plaque rouillée originelle. C’est Emilie (en avant les filles!) qui se
porte volontaire pour équiper. Elle s’acquittera au mieux de sa mission, délicate car on a affaire à un
itinéraire de descente pas forcément évident, succession de ressauts plutôt que véritable puits, et à
un équipement en place dont la profusion provoque embarras dans les choix. En fait, il y a plusieurs
variantes possibles et celle qu’Emilie choisit, même si elle est gourmande en corde et amarrages, a
l’avantage de nous offrir un max de sécurité. Je serais en tout cas bien en peine de l’aider en
convoquant des souvenirs vieux d’ il y a 30 ou 40 ans….50 ? non, peut-être pas quand même ; mais à
l’époque, je ne prenais pas de note, faisant confiance à une mémoire qui m’a trahi jusqu’à en oublier
la localisation de l’entrée. Je suis d’ailleurs désormais surpris par l’amplitude de la galerie dans
laquelle nous parvenons, suite logique des grands porches d’entrée et de sortie du réseau, qui
contraste avec l’entrée resserrée et la faillle exigüe qui lui fait suite…et je découvre bientôt ma
première madeleine, cet enchâssement de gours magnifiques aux bords délicatement ouvragés
recouverts d’un voile aquatique translucide. Bref, sétrébo et il s’avère que j’ ai gardé une vision
particulièrement précise de cet endroit magique, sous la forme d’un cliché grand format en noir et
blanc tiré artisanalement par mes soins, exposé naguère et entreposé depuis dans un quelconque
placard, preuve irréfutable que si les humains passent, la nature elle demeure.
Mais aujourd’hui la machine à filmer s’est mise en branle sous la direction bienveillante de
Bertrand, assisté par Emilie. Nous effectuons de bonne grâce une série d’ allers-retours dans cette
vaste galerie très photogénique, sous l’éclairage de spots judicieusement disposés : Ca vaut bien une
montée des marches, sauf que là c’est le cadre qui prime ; en tout cas les acteurs ne se lassent pas de
le contempler à chacun de leurs passages. Pensée émue à mes années super 8, celles où
j’immortalisais entre autres la descente dans la grande salle de l’aven de la Salamandre, assisté de
mes camarades du Masc qui géraient courageusement le groupe électrogène. Mais aujourd’hui, je
fais totalement confiance à nos deux cinéastes, rompus à l’exercice et familiers des évolutions
technologiques.
Après une série de champs et de contrechamps, le besoin de se dégourdir les jambes, stimulé par
nos velléités exploratrices, nous pousse vers la suite de la galerie et nous prenons naturellement la
direction du réseau Mathieu . Un premier ressaut nous fait hésiter. Je retrouve ma fougue d’antan en
le désescaladant, non s’en m’être assuré, l’expérience aidant, que la remontée s’avèrera possible sans
l’aide d’autrui. Nous franchissons donc l’obstacle à tour de rôle et empruntons ensuite ce qui semble
être la galerie principale, en tout cas la plus active, délaissant des embranchements qui parfois
rejoignent l’axe initial. Après une bonne demi-heure d’explo, nous trouvant sans doute très proches
de la voûte mouillante indiquée sur la topo, nous décidons d’un commun accord de faire demi-tour.
Nous éviterons de tomber dans la Souricière que peut constituer ce réseau quelque peu
labyrinthique, mais il faudra bien nos quatre mémoires conjuguées pour finalement retrouver nos
sacs et pouvoir ainsi ingérer quelques remontants allant du sandwich sans garniture, arrosé toutefois
d’une boisson énergisante, aux tranches de saumon fumé, souvenir festif.
Comme nous nous trouvons fort opportunément à l’embranchement du réseau de Sauvas, nous
nous engageons résolument dans ce réseau mythique et, quelques laisses d’eau et lits de gravier plus
tard, nous nous retrouvons à l’entrée des fameuses conduites forcées, où je me dois de déguster ma
deuxième madeleine, m’appuyant sur un souvenir que je ne saurais qualifier de réel ou d’inventé,

tellement les « tubes de Sauvas », photographiés à de multiples reprises, font partie de l’imaginaire
de la communauté spéléo toute entière. En tout cas, la caméra de Bertrand les immortalisera une
fois de plus tandis que nous les parcourrons dans les deux sens pour notre plus grand plaisir,
impressionnés par les liens que ces conduits on ne peut plus naturels entretiennent avec les buses
bétonnées conçues par les hommes et confortés ainsi dans l’idée que notre espèce est profondément
ancrée dans notre terre-mère. Mais trêve de philosophie ! Il est temps de clore le film devant l’entrée
du siphon menant quelques kilomètres plus loin à la goule de Sauvas. Conclusion très simple, sans
fioriture ; comme le sont les films de Bertrand, c’est pour cela qu’il nous embarque si aisément dans
ses aventures : « Au revoir les amis, à la prochaine ! »
Mon récit, lui, se poursuivra un peu ; Arnaud se chargera sans problème du déséquipement . Je
l’attendrai régulièrement savourant chaque instant de cette remontée, depuis le centre de la terre
(enfin presque!) jusqu’au monde des vivants : ceux-ci n’ont d’ailleurs pas hésité à nous fermer
facétieusement la grille au nez et à remonter la corde du dernier ressaut. « M’en fiche ; suis cap de
remonter en libre ! ». D’ailleurs, la corde réapparaît bien vite et la grille se soulève, nous permettant
de nous retrouver tous les quatre à la sortie du trou, heureux de cette escapade de 5-6h dans le
monde des ténèbres.
Ma troisième madeleine sera plus récente, car datée d’un an et demi, et elle prendra la forme d’une
part de brioche préparée et offerte généreusement par Emilie et dont j’ai retrouvé agréablement la
saveur.
Quant à la madeleine en chef, celle qui coiffe toutes les autres, elle est constituée sans doute par ce
« temps retrouvé », cette immersion l’espace d’un dimanche au sein de cette garrigue ardéchoise
parcourue de ruisseaux souvent asséchés qui s’enfoncent dans la roche pour réapparaître
mystérieusement, ce décor donc qui servit de cadre à mon enfance, puis à mon adolescence, et
suscita mes premières aventures souterraines. Mais ceci est une autre histoire…passée et je remercie
donc Bertrand et Emilie d ‘avoir rafraîchi mon disque dur et d’y avoir intégré un beau souvenir tout
neuf.
Participants : Bertrand, Emilie, Arnaud, Michel
Compte rendu : Michel, très librement inspiré des écrits d’ un certain Marcel P

Desob à la grotte rouge

  • PARTICIPANTS : Ludwig , Rita
  • BUT : Désob
  • MÉTÉO : beau bleu mistral

Nous poursuivons la desob de cette faille en ce dimanche après-midi. Les etroitures de l’entrée ont été mise aux normes. Nous pouvons accéder à la faille qui nous intéresse avec beaucoup moins de contorsion. Le véritable chantier commencera à la prochaine sortie.