Rocher des Aures la suite, grotte Aeria, frustrations… By Emilie

Grotte Aeria

Acte V : mardi 28 décembre 2021

Un petit créneau d’après taf, il fait beau, nous partons cette fois en face sud à la recherche de la grotte « Chevalier » qu’avait mentionnée Jean-Jacques. Nous n’avons pas d’indication plus précise quant à sa localisation, qu’à cela ne tienne, la face sud est beaucoup moins longue que la face nord, nous partirons du pied et longerons la falaise jusqu’en haut.

Il faut un peu batailler dans la végétation pour rejoindre le pied de la paroi, on arrive rapidement aux premières voies d’escalade, je grimpe sur une petite vire, Bertrand passe par le bas, et on arrive tous les deux en vue d’une ouverture un peu en hauteur. Chouette, déjà la grotte ! L’entrée est très jolie, toute ronde, c’est une conduite forcée, la vue est belle sur le Ventoux. Un boyau en part, qui sera vite parcouru, il doit y avoir 7-8 mètres de longueur. Jean-Jacques avait parlé d’une quinzaine de mètres, s’agit-il tout de même de la même grotte ? Nous continuons notre prospection jusqu’au bout de la face sud, pas d’autre trou en vue… Certes, l’entrée de la grotte est jolie mais ce n’est pas bien profond tout ça (frustation…).

Les coordonnées de l’entrée de la grotte : 44,46971N 5,05749E

Acte VI : mardi 4 janvier 2022

Retour en face Nord, pour continuer la ré-exploration de la grotte Aeria. Cette fois, on a la topo et le matériel adéquat, on va pouvoir parcourir la suite ! Le pierrier maintenant familier est vite avalé (toujours aussi rébarbatif) et nous revoilà à l’entrée de la grotte. Nous nous équipons et arrivons rapidement dans la salle du grand puits. Cette fois il ne s’agit pas de descendre dans ce puits, ni dans le deuxième qui rejoint le premier, mais de faire une traversée pour atteindre le puits du fond qui doit descendre en pente douce puis se transformer en cheminée verticale.

Bertrand commence à installer la main courante, l’équipement n’est pas évident. Il reste un pas à effectuer pour rejoindre la plate-forme d’accès au troisième puits, mais les équipes précédentes n’ont pas jugé bon de mettre un spit intermédiaire pour sécuriser cette traversée au-dessus du deuxième puits… Bertrand tergiverse, ça doit passer en opposition, mais la paroi est tout de même glissante, et une chute ici ne serait pas anodine. Il ne le sent pas et finit par renoncer (frustation…). L’équipement est tout de même bizarre… Puisque l’on est là, on en profite pour s’entraîner (m’entraîner) un peu. Bertrand équipe et descend dans le deuxième puits, on atterrit où on s’était arrêté la dernière sortie. C’est parti pour la remontée, cette fois Bertrand passe en premier et en profite pour me remontrer comment faire pour ne pas se fatiguer. Je monte ensuite, j’ai un peu mieux compris le truc et suis moins penchée en arrière, c’est vrai qu’ainsi on se fatigue moins les bras… Je réalise mon premier déséquipement (et commence à nouer une relation d’amour avec mon kit…). On se dirige ensuite vers la sortie (frustration…). On reviendra donc avec un perfo pour compléter l’équipement et cette fois atteindre le bout de la grotte ! On y croit !

Au final, ce fut une bonne journée de poursuite d’initiation : aide à l’équipement, amélioration de la technique de remontée, déséquipement et bien sûr gestion de la frustration…

Participant.es : Bertrand Valentin, Emilie Bertrand

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