Aven du Grelot

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Compte-rendu par Emilie

Nouveau week-end dans l’Hérault après celui de Pâques. On prend presque les mêmes et on recommence. En effet, on a une mission de sauvetage : tenter de récupérer la gopro de Bertrand qu’une certaine personne (chut…) avait laissé tomber dans un méandre rempli d’eau le dimanche de Pâques (. Et tant qu’à faire, en profiter pour visiter plus longuement cet aven du Grelot.

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Bonne soirée et nuit sur le parking top de la source de la Buèges. Réveil à 7h pour faire la montée d’approche pas trop tard. Vers 8h, Bertrand et moi prenons les devants pour l’opération de sauvetage. Nous sommes armé.es d’une pince téléscopique (merci le MASC) et d’un grattoir au bout d’un tube récupéré dans la baume des Anges. La marche d’approche est vite enquillée malgré les kits lourds et la chaleur. Cette fois, pas d’hésitation sur l’itinéraire, on l’a bien en tête et on l’avait recairné la dernière fois. Vers 9h15, on est à l’entrée de l’aven. Je m’équipe sans tarder tandis que Bertrand préfère attendre de sécher un peu après cette montée. Il faut dire que je ne fais pas la fière d’avoir laissé échapper cette gopro et que j’ai hâte de voir si elle est visible. La progression dans le boyau est rapide, et me voilà au fameux méandre. Il y a toujours pas mal d’eau, je n’arrive pas bien à savoir si le niveau a baissé ou pas. Je rejoins l’endroit où doit se trouver la gopro en faisant attention à ne pas troubler l’eau et je braque ma frontale sur la surface de l’eau. L’eau est tout de même un peu trouble, je n’ai pas pu éviter qu’un peu de boue y atterrisse. Pas facile d’y voir quelque chose, il faut trouver la bonne inclinaison de frontale pour ne pas faire d’ombre et réussir à éclairer le fond. Après quelques minutes où le doute m’étreint, ça y est, je l’aperçois, quelque peu recouverte de limon. Elle a l’air assez accessible mais difficile d’évaluer la profondeur. J’attends que Bertrand me rejoigne avec la pince. Et c’est parti pour la pêche. La perche n’est pas assez grande, il faut plonger le bras. Toujours pas assez longue… Bertrand se met à l’eau et se penche jusqu’à ce que son visage frôle l’eau. Il ferme les narines, et vise au jugé, je vois la pince se refermer sur le manche de la gopro, yes !!! On ressort au soleil sans attendre, les autres viennent d’arriver. Le caisson étanche a bien fait son office, la gopro est intacte et il y a même encore de la batterie !


Il est 10h passé, nous traînons un peu avant de nous décider à nous équiper. Puis Philippe part devant pour commencer à équiper le premier puits, bientôt suivi par les autres. Bertrand reste dehors le temps que ses affaires sèchent et qu’il arrête de GRELOTter, il nous rejoindra.


Après la galerie d’accès, le premier puits s’ouvre, c’est un P25 au fond duquel on aperçoit un petit lac que l’on évite par un pendule. C’est beau, c’est grand, c’est plein gaz… Ça met en jambes pour le P45, qui ne comporte qu’un fractionnement et est également plein vide. Nous voilà donc à l’endroit où Arnaud, Alex, Leila et Philippe s’étaient arrêté.es la dernière fois et qui se trouve à l’embranchement entre la galerie Lucas et la galerie du lac. C’est vers cette dernière que nous nous dirigeons via un autre petit puits. Une escalade de 6 mètres équipée en fixe fait suite, puis une main courante équipée en fixe au milieu de belles concrétions permet d’accéder à un P15 (à équiper). Un autre petit lac (ou grand gours) se trouve au pied, très photogénique. Après une courte pause qui permet de reformer le groupe après l’étalement dans la descente des puits, nous voilà reparti.es. On franchit une vire équipée en fixe, puis on arrive à un P9 qui s’atteint via une étroiture. On arrive alors au premier lac, équipé d’une main courante sur la droite, qui doit permettre sans (trop) se mouiller de le traverser. Philippe a fait l’aller-et-retour en attendant le reste du groupe : il est arrivé ensuite à un deuxième lac dont la main courante est rompue, pas moyen de traverser sans prendre un bain… Dommage, car derrière il y a la galerie des gours qui doit être très jolie.


On décide de casser la croûte là, puis les curieu.ses pourront tenter la traversée de ce premier lac pour aller admirer le deuxième. S’ensuit une belle séquence où les spectat.rices se marrent plus que les act.rices… Bertrand, Alex et moi arrivons ainsi de l’autre côté du lac. Un petit ramping permet d’accéder au deuxième lac, moins profond que le premier. C’est toujours aussi beau l’eau sous terre. Et tentant… Alex ne tergiverse pas longtemps, il met un pied dans l’eau, un deuxième et le voilà avec de l’eau jusqu’à la taille. Il traverse, la profondeur reste à peu près constante. Chic, il a ouvert le chemin, je n’ai plus qu’à le suivre. L’eau n’est pas si froide, la traversée se fait bien. Bertrand reste sur la rive, son premier bain pour le sauvetage de la gopro lui a suffi… Je rejoins Alex qui a continué la progression de l’autre côté du lac. Un petit ressaut équipé en fixe (qui glisse bien) permet d’accéder à la galerie des gours. C’est vraiment beau. La galerie est maintenant large et haute, on accède à un passage un peu chaotique avec de gros blocs, puis à une partie plus étroite où il faut progresser à quatre pattes au milieu de concrétions. On fera demi-tour au niveau d’un très joli gour profond lui aussi très photogénique.


On rejoint rapidement les lacs (je cours derrière Alex et ses grandes jambes) que l’on retraverse plus facilement, mouillé.e pour mouillé.e… Des piles et une frontale de rechange nous y attendent, les autres ont déjà commencé la remontée. On rejoint rapidement Philippe et Bertrand, tandis que Leila et Michel sont en tête. Alex et Bertrand se partagent le déséquipement. Alex fait tomber sa frontale de rechange dans le grand gours au bas du P15… Décidément… c’est une manie ici….


La remontée des grands puits est un peu laborieuse, la fatigue se fait sentir. Mais tout le monde progresse régulièrement à son rythme et nous voilà bientôt tou.tes dehors. La chaleur nous accueille, il est 17h, en voilà encore une belle journée sous terre !

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