Participants :
- Johann (Sc Oreillards)
- Tim (CESAME)
- Sévan
- Nathan
- Théo
- Sebastian (SGCAF)
- Bertrand (MASC)
- Emilie (MASC).
TPST : 12h
Compte-rendu par Emilie
Cela fait quelques semaines que Bertrand a demandé à être remis sur la liste de diffusion du SGCAF, le club dont il faisait partie entre 2004 et 2007, vu qu’on est pas mal en Chartreuse ces derniers temps. Il me parle d’une sortie organisée par Sévan (qu’on avait rencontré lors d’une traversée de la dent de Crolles) aux cuves de Sassenage le samedi 13 juillet, avec comme objectif le fond ! Pas de chance pour moi, je travaille samedi. Il se tâte à y aller. Et puis finalement la météo ayant été orageo-pluvieuse entre jeudi et vendredi, la sortie est reportée à dimanche. Ça fait un moment que j’avais envie d’aller voir ce que sont ces fameuses « cuves » et Bertrand y est souvent allé, notamment pour emmener des jeunes dans la partie touristique, mais sans pousser très loin dans la cavité. On appelle donc Sévan le samedi pour savoir s’il y aurait de la place pour deux petits Masquiens. Rendez-vous est pris pour 8h à Sassenage, tant pis pour la grasse mat’ du dimanche (mais ce sera toujours un lever plus tard que mes deux jours précédents pour le travail, donc ça va 😉 ). On sera huit. Le temps de parcours est estimé entre 10 et 12h.
On retrouve donc les SGCAFiens à 8h au parking près de l’église de Sassenage (le parking des cuves étant fermé entre le 1er mai et le 30 septembre). Mes craintes sont confirmées, ce sont tous des jeunes fougueux 😉 et pas une femme à l’horizon… Heureusement qu’on a décidé de ne pas prendre le matos pour filmer pour ne pas se retarder…
Au parking des cuves, le niveau sonore est assez important, la rivière extérieure est bien chargée. Et il y a même un petit panneau qui dit que les cuves sont fermées pour les visites touristiques ce jour en raison du niveau d’eau. Ça nous met quelques doutes, mais les habitués du lieu sont confiants. Et puis, les visites touristiques ont lieu l’après-midi, si ça se trouve, c’était un avertissement pour la veille qui n’a pas été enlevé. En tout cas, on ne rencontrera pas de problème de niveau d’eau dans toute la cavité, et on profitera d’une belle ambiance aquatique.
La marche d’approche d’une petite quinzaine de minutes sera vite avalée, et nous voilà devant le gros porche d’entrée. Le coin est vraiment très joli. On se change, on a vite chaud avec nos combis, Sévan cache le badge pour un autre groupe du SGCAF qui doit venir faire une plus petite visite l’après-midi, et on rentre sous terre à 9h.
La particularité de cette cavité est qu’elle est remontante. Le fond de la cavité et son siphon terminal sont situés à environ +400 m par rapport à l’entrée. Au programme donc à l’aller pas mal de petites remontées sur corde (dont la remontée d’un P60) entrecoupées de quelques descentes (il y a d’ailleurs deux petits puits à équiper), des mains courantes pour passer des bassines, de la marche sur l’eau, des parties sèches, un laminoir, quelques étroitures courtes, beaucoup de passages magnifiques, des coups de gouge, des cascades, de l’ambiance, des énormes volumes et des galeries plus intimistes, un nain de jardin… Je ne vais pas détailler le parcours ici, il n’y a qu’à suivre la topo… ou plutôt allez y avec des personnes qui connaissent, parce que le cheminement est assez paumatoire, à l’aller comme au retour.
Le rythme de la sortie est donné d’emblée. On a chaud dans les galeries de la partie touristique, on marche d’un bon pas, on saute de blocs en blocs, on escalade les petits puits remontants. En 2h30 on arrive à la salle du thermomètre, environ à la moitié du parcours (d’ailleurs il faudra un jour revenir avec un thermomètre qui fonctionne pour le remplacer…), bien dans les temps donc et tout le monde est en forme. On y fait une petite pause pour s’y restaurer. Et ça repart. On finit par arriver dans la très grande salle Carrel où se trouve le fameux P60, qui était « toute proche » depuis un moment. Là évidemment le groupe va s’étirer, le premier jet étant une longueur plein vide de 35 mètres… A moins que cette autre corde le long de la paroi mène aussi au sommet du puits ? On taira le nom des personnes impliquées dans cette idée saugrenue, on retiendra seulement qu’il ne faut pas suivre cette voie, à moins de vouloir se sentir dans la peau d’un explorateur téméraire et d’avoir envie de remplir ses bottes… Cette mésaventure (sans problème heureusement) engendra pour les autres une petite attente qui sera l’occasion pour Bertrand de nous faire une démonstration du réchaud des anciens, le Esbit… Ce réchaud minimaliste, au dégagement légèrement nauséabond (mais guère plus que la cigarette électronique de certains et au moins c’est utile 😉 ), nous permettra (après un temps de chauffe relativement long en raison de la non conductivité de la tasse mais certainement pas en raison de la performance du Esbit qui paraît-il est incontestable) de tremper nos 16 lèvres dans un succulent breuvage caféiné et sucré. On profite de cette pause pour engloutir nos sandwichs, on fera ensuite l’aller retour au siphon qui ne devrait plus être très loin. Effectivement après quelques remontées de cascades et quelques mains courantes, on arrive dans des grands volumes qui se terminent par un siphon sur lequel on ne fera pas de commentaire. Il est 15h30, heureusement le retour est en descente !
Jusqu’à la salle du thermomètre, l’orientation est plutôt aisée, on voit bien les quelques rubalises et les cairns. Il est environ 18h quand l’équipe s’y rejoint. Ensuite, les choses se compliquent un peu et il y aura à nouveau une échappée belle qui nous occasionnera un autre petit moment d’attente (dommage on n’a pas d’eau à proximité à ce moment-là pour un nouveau café). Après encore quelques petites hésitations on arrive enfin à la partie touristique, on allonge le pas, on se redresse et on sort au grand air au jour déclinant à 21h. Ah que c’est bon d’enlever sa combi et ses chaussures mouillées ! On n’aura pas croisé l’autre groupe qui apparemment est sorti à 18h30.
Un grand merci à l’organisateur, Sévan, et à tous les autres pour cette belle sortie dans la bonne humeur !
Emilie
Photo rivière des Benjamins
Info technique (Sévan) :
- -Accès au fond : une C15+2mousquetons pour le P13, et une C20+2mousquetons pour la deuxième partie du Puits Lavigne.
- -Une corde tonchée à remplacer au niveau du P7 d’accès à la salle des trois ! Pour le moment la tonche est isolée. Un bout de 15m est suffisant pour le remplacement. Prévoir d’autres cordes (c10 à c20) pour remplacer d’autres petits ressauts (gaines fatiguées).
- -Pour l’accès aux cuves il faut bien prévenir la mairie 24h avant la sortie, la veille ça ne fonctionne pas. Si plusieurs groupes sont prévus, prévenir comme si c’étaient deux sorties.
Enfin, garder le badge sur soi et verrouiller de l’intérieur.