Puits St Vincent

• Date : Samedi 26 Février 
• Participants : Charlotte L, Geoffrey L, Florence T, Ludwig F, Nadine C, Patrick M, Franck L, Arnaud
• TPST : 5h
• Lieu : Puits St Vincent 

Mon réveil sonne à 8h30. Je suis complètement dans les vapes, je n’ai pas beaucoup dormi, et mon corps est douloureux. 

Nous avons donné rendez-vous à 10h. Comme à mon habitude, j’arrive à 10h10 (pire vice-présidente de l’année). Aujourd’hui je vais faire découvrir le puits à mon père et son ami, tous les 2 grimpeurs. 
Arnaud part équipé, pendant que je reste à la surface pour expliquer les gestes de sécurité et la progression sur corde. C’est une journée avec beaucoup de vent, et avec une ambiance plutôt calme comparé à d’habitude. Ludwig est vieux, il ne peut plus enchaîner 2 sorties à la suite.Arnaud gère bien sa fatigue, fait quelques boulettes dans l’équipement, mais rectifie rapidement.
Moi, je suis en pleine forme (c’est faux, je suis au bout du rouleau, mais je veux tenir mon engagement d’emmener ma famille dans ce puits, donc de désactiver le mode douleur de mon cerveau). 
On met du temps à se mettre en place ; on gnagnate sur l’opposition après le premier puits. On y va, on n’y va pas ? Si quelqu’un reste coincé, qui va réussir à le/la sortir ? Finalement, l’équipe va se diviser en 2 ; Florence, Geoffrey et Ludwig ne préfèrent pas s’engager aujourd’hui, se sentant plus faible et ne voulant pas se mettre en danger. Ils vont donc passer par le sentier de randonnée pour nous rejoindre à la salle rouge par la BDA. 

Puis Nadine, Arnaud, Franck, Patrick et moi prenons la direction de la descente. A l’oppo, Patrick à du mal à trouver une position confortable au début, mais finit par finalement arriver à la tête de puits. Je garde un oeil sur ses manipulations, mais je n’ai rien à signaler. Il descend donc, et je le suis. Moi, je n’ai pas la grâce de Patrick, je m’arrête au milieu de l’oppo, choppe la corde, mets mon descendeur, et me laisse tomber comme une merde.  

Je descends jusqu’au fractio juste en dessous en m’assurant que Ludwig arrive pour regarder les manips de mon père. Je me longe et laisse la corde libre. à peine 1 minute que je suis longée, qu’il a déjà passé l’oppo sans broncher. Je suis la fille d’un ninja. 

On arrive tous en bas, et partons visiter le réseau blanc. Mon réseau préféré de la BDA. 

On est content, et partons manger. 

Ne voyant pas arriver l’équipe 2, nous commençons à remonter. Je remonte en première, suivie de Patrick et Nadine. Je monte tranquillement, et passe l’opposition sans grand souci. J’attend Patrick, qui gère à merveille sa remontée, et le regarde se débrouiller à l’oppo. Trop facile. 

Nadine arrive par la suite, et elle aussi gère bien l’oppo malgré le fait qu’elle nous confie ne pas être à l’aise. Elle par devant pour sortir du trou. 

Mon père arrive, en me disant qu’il va mourir dessécher sur la corde, et que c’est un sport de fou. Il me dit qu’il est trop vieux, et je lui réponds que nous avons plusieurs têtes blanches dans le club, à la retraite qui y arrivent donc il devrait s’en sortir. 

Il arrive donc sur la petite plateforme, et je remonte donc pour laisser la place à Arnaud. 

Je retrouve la surface, et Nadine emmitoufler dans la couverture de survie de Ludwig. 
Tout le monde revient vivant du Puits, et nos initiés ont le sourire. On rejoint l’équipe 2 aux voitures pour un debrief de la sortie. On range tout et on finit par se dire au revoir. 

Ce que j’ai vraiment apprécié dans cette sortie, c’est que chacun a su communiquer leur émotion et surtout, chacun a su connaître ses limites. 

C’est l’exemple même de ce que je dis à chaque sortie formation débutants : le monde souterrain n’est pas un jeu. Il faut savoir ranger sa fierté, connaître ses limites et ne rien tenter si on est pas sûr. Les concours de bite (pardon pour le terme) sont pour moi à bannir. On n’est pas là pour faire prouver quoi que ce soit, on s’en tape les fesses que vous fassiez tel ou tel exploit. Je trouve ça plus impressionnant de reconnaître ses limites, qu’aller au-delà ou ne rien dire pour juste se dire « je l’ai fait, je suis trop fort ! »  

L’équipe 2 a su dire qu’ils ne se sentaient pas assez en forme pour tenter le puits, qu’ils/elles le feraient une prochaine fois.

Mon père a su nous dire qu’il était fatigué et qu’il doutait de sa remontée.

Nadine n’a pas hésité une seconde à nous dire qu’elle ne se sentait pas à l’aise à l’oppo. On a pu anticiper, rassurer, et encourager chacun pour que ça reste un plaisir et qu’il n’y ait aucun accident. 

Donc merci à tous pour cette journée qui m’a encore beaucoup appris. 

• Petit mot de Franck (alias papa) : Un grand merci au MASC de nous avoir fait découvrir cette partie de la grotte et des sensations qui vont avec !  Très belle découverte
• Petit mot de Patrick :  J’ai bobo au doigt, Nadine est très gentille, et la prochaine fois j’amène deux compotes ! La spéléo c’est comme barbe rouge chez les pirates ; tous les jours une nouvelle aventure. Merci au MASC de m’avoir fait découvrir le Puits que je voulais visiter depuis que je vis à Donzère ! 

Charlotte…

Au puits st Vincent on se pèle le gland…

Mon premier Grand puits. Arnaud part équiper, Ludwig le rejoint ils sont fatigués suite à leur sortie d’hier Charlotte aussi était de la partie. Trimbaler un brancard dans une grotte, ça doit être quelque chose ! Bref je demande à Ludwig si je peux commencer à descendre, il me dit oui, il y a un vent à décorner tout ce que vous voulez là haut. Je descends jusqu’au 1er Fractio et là j’entends hou boulette la corde a des nœuds 70 m à démêler 10 mn d’attente au fractio, alors là, contrairement à ce qu’on pourrait penser il y a presque autant de vent qu’en haut à glagla. Je regarde en bas nos 2 compères se battre avec leur long spagetti. Et mince, pas assez de corde pour faire ma clef car Arnaud est assis dessus (il est fatigué) lève toi Arnaud pour que je fasse ma clé, ouf je me sens plus à l’aise je me longe. Après plusieures minutes je peux continuer à descendre jusqu’à un passage où je serre un peu les fesses : en traversée en opposition un pied après l’autre, jambe écartées. J’hésite car ma souplesse légendaire m’interdit de faire le grand écart mais une fois dedans ce n’est pas si large que çà (un peu quand même). Je passe le fractio et entame ma longue descente. Ludwig lui est remonté Jojo Flo et lui partirons dans une autre cavité pour nous rejoindre pour dejeuner (enfin l’idée) car le froid nous incitera à remonter plus tôt. Même en bas il y a un courant d’air. Arnaud et moi attendons, (j’ai cru qu’Arnaud allait s’endormir) les 3 autre (Charlotte et son papa et un ami dont c’est la première sortie), j’en profite pour casser la croûte. 13h environ tous les 5 nous irons nous balader dans un boyau avec descente toboggan comme un retour à l’enfance …. Arnaud ira porter le pique nique à Ludwig dans la salle commune pendant que nous 4 remontons.

Une sortie très intéressante au niveau technique mais à refaire avec un peu moins de vent ou en combinaison de ski ! Merci Arnaud Ludwig et Charlotte qui malgré leur fatigue ont bien géré le groupe. Et à bientôt.

Nadine