SSF 07 – Goule de Foussoubie

  • Date : Samedi 27 Février 
  • Participants : Charlotte L, Rita C, Arnaud M, Ludwig F
  • TPST :7h
  • Lieu : Goule de Foussoubie 

Point de vue de Charlotte : 

7h. 

7h que nous sommes restées dans cette cavité aux parois humide. Et nous sommes rentrés les derniers, je n’imagine pas les premiers… 

Le rendez-vous est à 11h. Nous arrivons en avances et on nous demande de patienter le temps que les équipes soient faites. On mange un bout et retourne au PC. 

L’ambiance est vraiment réchauffante. On nous y accueille avec le sourire, et l’envie de nous apprendre. On n’est pas là pour savoir-faire, on est là pour faire de notre mieux et repartir avec de nouvelles compétences, et ça, tous les sauveteurs le savent. C’est vraiment agréable, j’ai l’impression d’avoir fait partie de l’équipe. 

Je suis avec Ludwig dans l’équipe 9. Chef d’équipe, Pierrot La Lune. Départ sous terre prévue à 14h. Nous devons prendre en charge l’évacuation de la civière à partir de la grande marmite jusqu’au P12. De là, nous passerons la civière à l’équipe 10, où est Rita et Arnaud. Sur la topo, la cavité à l’aire simple. 

Nous allons installer 2 tyroliennes ; 1 au-dessus du passage de Joly et 1 au-dessus des petits ressauts juste avant. Aussi, nous mettrons en place 2 balanciers, sur le petit puits avant le P12, et un sur le P12. 

Départ sous terre, 15h. L’entrée est sublime. Pas d’eau sur les premières vasques, elle a été déviée. Je stress. L’envie de bien faire, de ne rien avoir oublié, de ne pas me faire mal, de ne pas les ralentir… 

On passe quelques vasques, et on arrive donc sur le P12. Une cascade ! C’est une putain de cascade. Nous sommes dans un canyon. C’est somptueux. Je fais attention à tous mes gestes. J’essaie de ne pas écouter mes émotions et rester concentrée. 

Arrivé à Joly, l’équipe se divise pour installer tous les ateliers. Ludwig, Pierre et moi partons installer la tyrolienne. On passe le passage de Joly pour installer le répartiteur. 

De là, tout est flou dans ma tête. C’est allé très vite, mes souvenirs sont brumeux comme si c’était un rêve. Je fais des dizaines d’allers retours, monter, descendre, avancer, reculer, tendre les cordes, détendre. Je ne sais même plus pourquoi je suis remontée jusqu’en haut du P12. 

Je n’ai rien compris pour être honnête. On me dit que la civière arrive. Qu’on se rejoins au lac pour la faire passer. Mais j’arrive au passage de Joly, on me dit de finalement faire régulateur avant le P12. Je remonte et prend soin d’écouter tous ce que Jacques me dit de faire. On remonte la civière. Jacques fait contre poids. Je tiens la corde pour qu’elle glisse dans le croll de Jacques et tire de toute mes forces sur la corde de la civière pour aider la remonter. Elle pèse très lourd, je me dis qu’elle doit être trempé. 

Jacques accroche la civière à l’autre balancier, sur le P2, tout en la laissant accroché à notre balancier. Il donne du mou, tandis que pierre et Ludwig la tracte. La civière s’envole ! Elle est carrément au milieu de la cavité dans les airs. Je vois des jeux de lumières, des gens concentrés, tous dans la même énergie, l’eaux qui arrive à torrent, qui gronde dans nos oreilles. C’était vraiment incroyable vu d’en bas. Tout le monde vibre au même rythme, la civière avance sans s’arrêter. Jacques est serein à côté de moi. Je n’ai pas une place importante à ce moment-là, mais regarde chaque fais et gestes de chacun pour m’imprégner de leur savoir. 

Et puis plus rien. 

Le calme. 

La civière est passé à l’autre équipe nous avons fini notre job. L’adrénaline redescend. Je rassemble tout le matériel, et fait partie des derniers à remonter. Je suis épuisée, comme je le suis rarement. Mes bras ne m’obéissent plus, on a dû me tracter pour sortir des 2 derniers puits (la honte). 

Une guirlande lumineuse m’accueille sur la dernière escalade. C’est paisible. C’est surréaliste en fait. 

Je sors à peine du trou qu’un monsieur me demande si je suis bien Mme LEY. Je suis sonnée qu’on soit tous noté sur une liste, et qu’on attende notre sortie. 

Je pars à ma voiture me changer avec mes coéquipiers, et nous rentrons se restaurer. 

Un debrief est fait. Ils ont l’aire content du travail fournis. Je reste toujours étonnée de voir le monde qu’il faut pour évacuer une victime. On ne se rend pas compte du travail qu’il faut faire. 

J’aide à ranger du matériel, et repars chez moi avec Ludwig et Arnaud. 

Demain nous serons au Puits St Vincent. 

Je remercie Le SSF07 pour cette magnifique journée. Tout le monde a été d’une bienveillance incroyable, que dans la pédagogie et la patience. Nous avons été accueillis avec le sourire, et nous avons été directement intégré à l’équipe. Nous avons fait de belle rencontre.  

C’est marrant comme nous pouvons tisser des liens avec de parfait inconnus dans ce genre de situation. 

Et ces liens disparaissent quand nous repartons… Ainsi va la vie. 

Charlotte….

One thought on “SSF 07 – Goule de Foussoubie

  1. Bonjour Charlotte,
    Merci pour ce joli retour. Je te confirme que c’était un bel exercice et que nous pouvons être satisfait du travail accompli. Chacun dans son rôle et chacun dans ses compétences, mais quoi qu’il arrive, c’est bien grâce à l’engagement de chacun qu’on arrive à faire de belles chose. Ce samedi, l’engagement était là, et nous avons « fait le job ». Merci à toi et à tous les sauveteurs présents sur place, et continuons à entretenir cette compétence dont dépend notre sécurité et la libre pratique de notre chère activité ! Amical salut spéléologique.

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